RACE BERRICHONNE N°4
Abordons l’année 2010 avec une nouvelle fort rassurante, en ces temps de débat agité sur l’identité nationale : « La race berrichonne est demeurée assez pure... » Cela doit être vrai puisque c’est écrit dans un cahier scolaire du début du XXe siècle ! Cent ans après, comment oserions-nous en douter ?
« La race berrichonne est demeurée assez pure, c’est-à-dire qu’elle s’est moins mêlée d’éléments étrangers que les autres races françaises. Les Romains n’ont fait qu’administrer le pays. Les Wisigoths, les Francs, les Normands n’y sont guère demeurés. La plupart des familles berrichonnes, même les plus humbles, sont toutes de très vieilles familles qui, depuis les temps les plus anciens, sont restées dans le Berry. On affirmait naguère encore que les habitants de la Forêt étaient d’origine écossaise, mais on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.
Les Berrichons, bien que très différents en apparence, présenteraient plusieurs caractères communs. Ils ont en général prudents, sensés, patients, économes. Ils n’aiment guère quitter leur pays. Ils sont fortement attachés au passé (vieilles chansons, costumes anciens). On leur reprochait même autrefois d’être routiniers et indolents. Ces caractères sont toutefois moins accusés chez le Berrichon des collines et des pays vignobles, qui révèle plus de vivacité et d’enthousiasme. »
Source : HARDY (Georges) & TORTRAT (Abel) — Notre Pays — Étude géographique et historique de la Région Berrichonne à l’usage des écoles primaires — (Bourges, A. Auxefans éditeur, 3e édition, 30e mille, s.d., postérieur à 1918)