Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Libr'Herry
Libr'Herry
Archives
Visiteurs
Depuis la création 53 896
7 avril 2008

NOUVELLE D’ANTAN N°1

BP_Herry_03 Le présent récit, écrit il y a cent ans, relate un « temps fort » de la vie culturelle du village : une pièce de théâtre présentée par « les jeunes filles et demoiselles du patronage » d'Herry… Un siècle après, deux questions nous viennent tout naturellement à l’esprit : - Qui se souvient aujourd’hui de ce patronage ? - Qui, de mémoire d’aïeux, pourrait livrer quelques informations sur les jeunes personnes citées dans ce récit ? Comme il se doit, nous publierons vos témoignages… si la mémoire est au rendez-vous. À bientôt. « RÉJOUISSANT SOUVENIR » DU PATRONAGE « Le dimanche 29 mars, à 8 heures du soir, et le jeudi 2 avril, à 2 heures de relevée, les jeunes filles et demoiselles du patronage donnèrent deux séances récréatives. Elles furent de tout point admirablement réussies. La nombreuse assistance qui, aux deux fois, remplit la salle, en gardera un réjouissant souvenir. Le jeudi, M. le Doyen de Sancergues, MM. Les curés de Saint-Bouize, de Jussy, de Charentonnay, de Lugny, d’Argenvières, M. le vicaire de Feux, sur l’invitation de M. le curé d’Herry, étaient venus y assister. S’y trouvait également M. l’abbé JONCARD qui, dans les bonnes circonstances, nous procure toujours l’honneur et le plaisir de sa présence. Les notables de la paroisse et même du voisinage vinrent témoigner aussi toute leur sympathie à cette œuvre si importante de la formation chrétienne de la jeunesse. Nous regrettâmes l’absence de nos deux premiers bienfaiteurs, Monsieur et Madame DUVERGIER de HAURANNE, retenus l’un et l’autre à Paris. La pièce qui fut jouée était intitulée « La plage de Biarritz ». Plage_Biarritz_01_copie C’était un drame, dans lequel une grande dame du monde assurément sans religion, ordonna de faire noyer sa nièce afin que sa propre fille eut en héritage la fortune de celle-ci. Mais l’homme propose et Dieu dispose. L’enfant fut sauvée, et recueillie par une pauvre gitana qui l’éleva dans les sentiments les plus chrétiens, et la rendit à sa mère, qui retrouva sa raison en retrouvant sa fille. La malheureuse endurcie voulut une seconde fois, faire périr dans les flots sa nièce avec sa mère, mais sa propre fille qui ne voulut point de cette fortune volée et maudite, en sauvant sa cousine et sa tante, fut elle-même engloutie dans l’Océan. Voyant sa fille morte, cette horrible femme devint folle à son tour. La justice de Dieu s’exerce souvent dès ce monde. Gitane_01_copie On avait adapté les rôles au physique et aux aptitudes de chacune. Mademoiselle Marguerite CAZIOT remplit majestueusement son rôle d’impératrice. Mademoiselle Thérèse VINCENT rappelait la gitana napolitaine. On prit mademoiselle MORLON pour une véritable et belle andalouse. Mademoiselle Renée TRUCHON, l’enfant sauvée devenue gitana, tira de sa mandoline les accents les plus plaintifs. Comme elle était naturelle dans ses habits de deuil, et « son air bonnes gens ». La timide Marcelle VINCENT, se surpassa. Elle montra ce que peut une âme animée de l’amour et de la crainte de Dieu. Elle fut victime du devoir, de la justice et de l’honneur. Nous pensons que le rôle le plus difficile fut celui que remplit mademoiselle Jeanne VANNIER. Elle dut faire la méchante, elle qui ne l’est pas. Douce, elle dut se montrer féroce. Elle réussit très bien en forçant sa nature. Mesdemoiselles Antoinette TRUCHON et Aimée PARNOIS étaient dames de la Cour. On aurait dit de vraies duchesses ! Mesdemoiselles BAYARD, MOINDROT et LEFÈVRE jouèrent des intermèdes fort divertissants. Elles s’en tirèrent à merveille. Le premier prix de comique a été décerné à Mademoiselle BAYARD. Tout le monde fut content. Les maîtresses d’avoir si bien formé leurs élèves. Les actrices d’avoir si bien joué. Les papas, les mamans d’avoir des filles bonnes, instruites et délurées. M. le curé, M. l’abbé d’avoir dans ces jeunes filles du Patronage d’excellentes et de vraies catholiques, et ajoutons que Madame BONNET de GRIMONVILLE donna un goûter à toute la société lyrique. » Source : Bulletin paroissial d’Herry n°5, mai 1908
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Libr'Herry
Publicité