HISTOIRE, MÉMOIRE, TERROIR N°4
La Résistance serait-elle un sujet tabou en terre berrichonne ? C’est la question que suggère un étrange article publié dans La Voix du Sancerrois le 6 octobre dernier — Cf. infra —
Tout en relatant une conférence tenue à Sainte-Gemme-en-Sancerrois par Gilbert Moreux, auteur d’un livre remarquable — Dans le labyrinthe des secrets de la Libération – Résister aux vérités convenues — le chroniqueur localier croit devoir souligner que « des Résistants ou leurs descendants se sont élevés contre cette démarche, (...) d’autres regrettent de voir resurgir un passé trouble soixante-dix ans après… »
Source : La Voix du Sancerrois, 6 octobre 2011
Cette double réaction en dit long sur le carcan mémorialiste qui pèse sur les années sombres de l’Occupation.
Depuis la Libération, il est vrai, une histoire officielle, accommodante et consensuelle, a soustrait la Résistance au doute méthodique qu’exige toute approche historique.
De surcroît, dans notre département du Cher, quelques notables locaux, auréolés d’une honorable carrière de professeur, s’érigent en gardiens vigilants d’un roman national tout à la gloire du parti communiste français.
Point d’orgue de cette posture intellectuelle : un splendide Musée départemental de la Résistance et de la Déportation se dresse en vestale d’un « devoir de mémoire » aussi sentencieux qu’ambigu.
En marge de cette mainmise de la nomenklatura berrichonne sur la Résistance française, des chercheurs indépendants explorent les archives, revisitent la presse de l’époque, recueillent des témoignages inédits pour mieux recouper leurs sources. Grâce à eux, des monographies fort instructives sont publiées, ici et là, certes sans l’imprimatur de cette élite berrichonne bien-pensante qui garde les faveurs de la presse locale. Mais leur passion suffit à nous convaincre : l’Histoire, la vraie, n’appartient à personne. Et heureusement, le temps passe pour mieux le démontrer…
Rien de sentencieux dans ce brillant essai qui se dévore comme un roman : que des faits, des sources, des recoupements… Un éclairage inédit et sans complaisance sur les heures assez troubles de la Résistance dans le Cher. Là où l’héroïsme ne cède rien aux mythes !
Gilbert MOREUX — Dans le labyrinthe des secrets de la Libération – Résister aux vérités convenues (Sury-en-Vaux, éditions AàZ Patrimoine, 2011, 382 pages, 14 sur 20 cm, 22 €)
Dans la même veine historiographie, libre et indépendante, mon roman historique, — Trompe-la-Mort - Les cahiers secrets de Pierre Paoli, agent français de la Gestapo — écrit à partir de mes recherches dans les archives départementales du Cher et de témoignages inédits recueillis auprès de personnes ayant vécu cette période. Là où on réalise que l’Occupation se dérobe aux jugements un peu trop... tardifs.
Source : Jacques GIMARD — Trompe-la-Mort — Les cahiers secrets de Pierre Paoli, agent français de la Gestapo (Éditions Qui Lit Vit, 320 pages, format 14x20 cm, 22 €)
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